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| Sujet: Érèbe Tuder [Terminée] Dim 20 Juin - 0:58 | |
| • A Student's card ••
copyright Ed Westwick | |
HISTOIRE : Érèbe, divinité infernale née du Chaos, personnifiant une parcelle des Enfers. Voila le sens propre du nom de cet être, toujours renié par autrui, même par la Vie. Il n'a jamais vraiment connu l'amour, ni encore l'amitié. Le froid de la Russie et les lignes noires de ces livres qu'il n'a jamais réussi à déchiffrer ont très souvent été ses seuls compagnons. Il se levait chaque matin à six heures, partait travailler à l'épicerie du village voisin, et rentrait le soir avec une bouteille d'alcool destinée à sa mère, seule parente, malheureusement alcoolique, sans emploi et sans conscience. Cela dura de 1934 à 1940, soit jusqu'à ses 19 ans, lorsqu'il en eut marre et que la situation politique de son pays devenait trop dangereuse pour qu'il se permette de vivre ainsi encore une année de plus. Il décida de quitter sa maison proche de la capitale russe un soir d'automne, expliquant à sa génitrice qu'il était temps pour lui de prendre son indépendance. Ce n'est que plus tard qu'il regretta. Il ne savait ni lire ni écrire, n'avait aucun avenir, que très peu d'argent en poche, aucun ami ou parent proche vers qui se retourner, et surtout, pas d'abris. Dans les premiers temps, il logeait dans de miteux motels près de Saint Petersbourg, où il enchaînait petits boulots sur petits boulots, sans réel entrain. Cette situation dura trois ans, jusqu'en 1943, lorsque la guerre commençait à s'immiscer trop intimement dans chacun de ses faits et gestes. Il n'était en sécurité nulle part, redoutait de marcher par inadvertance sur une bombe, ou encore de se faire embarquer par les troupes militaires. Il était vital pour lui de fuir. Il quitta la Russie pour se rendre en Estonie, où les soldats n'étaient pas encore un problème pour les habitants. Il y fit certaines rencontres, mauvaises pour la plupart. Il se mit lui aussi à boire, avec modération puis avec abus. Il se fit des amis, ou plutôt des compagnons de beuveries, qui au fil des mois étaient happés par le nouveau phénomène planant : le cannabis. La drogue était à l'époque quelque chose de nouveau et de révolutionnaire pour tous ces jeunes un peu perdu, fatigués de la peur et de la pauvreté. Les joints débarquaient, filaient entre chaque doigt de cette jeunesse désabusée, en rendant certains accrocs, certains fous, et certains malades. Parmi ses nouveaux compagnons, Érèbe enchaînait ces cigarettes merveilleuses, vivant un quotidien de débauche, logeant dans un squatte, et prenant tous ses verres et ses joints à crédit. Jusqu'au jour où tout changea.
Défoncé, comme à son habitude, Érèbe quitta son bar aux alentours de quatre heures du matin, longeant les ruelles sombres et humides de Tartu. Il entendait depuis son départ quelqu'un qui le suivait, mais n'y prêtait guère d'attention, trop assommé par l'alcool et la fumette pour s'inquiéter de quoique ce soit. Avant même d'arriver à son bâtiment, ladite personne l'interpella, prétextant désirer une pièce. Érèbe l'envoya se faire voir, répliquant que si il avait cette pièce, il s'achèterait de préférence de quoi se bourrer encore plus la tronche, le tout accompagné d'un rire cynique et mauvais. L'homme, visiblement très froissé, rugit d'un son inhumain, attrapant l'humain par la nuque, et plantant ses canines au creux de son cou. Tout changea ici. Il ne se souvint que de la douleur, de la chaleur tourbillonnant dans son estomac, d'un cri au loin, de bruits de pas, et du fait qu'il avait été transporté. Il se réveilla une heure après, peut-être deux, peut-être dix, ou peut-être une semaine. Il était dans un noble appartement, aux tons neutres et à la décoration sommaire. Il était seul, et ne ressentait rien. Il parvenait à entendre au loin le bruit des voitures, des vélos et des gens qui marchaient, sentait d'ici le chou farci du ménage voisin, et parvenait même à distinguer les différents détails du papier peint qui lui faisait face. Il se sentait fort, en vie, jusqu'à ce qu'il remarque qu'il ne respirait pas. Il se leva d'un bond, atterrissant bien trop loin pour un saut humain. Accroupi, il observait ébahi l'endroit qui l'entourait, ne comprenant rien à la situation. Était-il mort ? Il se sentait encore défoncé. Il ne comprenait pas grand chose. Quelques secondes ensuite, un bruit de porte s'ouvrant retentit dans la pièce. Il reconnut l'homme l'ayant agressé, et par crainte, recula à l'autre bout de la pièce, se plaquant au mur, emprisonné par la terreur. Étrangement, celui qui lui faisait face ne semblait pas si dangereux que ça, et paraissait même lui vouloir du bien. Il engagea la discussion, lui expliquant la situation actuelle, lui révélant le fait qu'Érèbe était désormais un vampire. Il l'entraîna à user de ses nouveaux réflexes, l'incita à boire du sang humain, et lui apprit même à se servir de ses nouveaux sens surdéveloppés. Ils nouèrent tout deux une relation très étroite, comme de professeur à élève. Très vite, le nouveau-né sentit l'effet du manque sur lui, expliquant à son créateur qu'il avait un besoin vital de fumer dans l'heure, ou de faire quelque chose d'autre. Le concerné fut assez surpris, répondant que généralement, un sang-froid ne ressentait jamais ce genre de désir, car l'organisme est complètement mort et ne peut être en situation de sevrage. Très vite il comprit qu'Erèbe n'en sortirait jamais, car il avait été créer sous l'effet de la drogue. Et ce serait ainsi à vie.
Il passa trente-cinq longues années aux côtés de son créateur, jusqu'en 1973, où ils durent se séparer. Melvin, son Origine, devait rejoindre certains de ses confrères, pour des raisons qu'Érèbe ne su jamais. Il garda l'appartement et une modique somme d'argent acquise au cours de ce tiers de siècle. Les années soixante-dix avaient aussi été le début de nouvelles drogues, telles que l'héroïne. Retombant dans la débauche avec plus d'insistance, Érèbe tâtonna avec crainte au début cette poudre blanche mystérieuse, avant d'y tomber définitivement. Seringue, cuillère, briquet, sachet de poudre. Tel était désormais son quotidien. Il travaillait de nuit pour se payer sa came. Il avait appris à lire et à écrire aux côtés de Melvin, ainsi qu'à parler anglais et français, ce qui était désormais bien plus pratique pour Érèbe de se trouver un boulot. Sa vie durant quarante ans se résuma à cela : journées d'errance, nuits de travail, et heures passées sous la drogue. Fin de la première décennie du second millénaire, Érèbe fit la rencontre d'un autre vampire, d'un nom étranger, avec lequel il fit brièvement connaissance. Dans la conversation, il parla d'une école regroupant un certain nombre de vampires, en Californie. Cela aurait été parfait pour Érèbe. Une éducation, de potentiels amis, un moyen de se faire de l'argent, un toit, et du sang sans lever le petit doigt. Ni une ni deux, le vampire se rendit de sa vitesse vampirique jusqu'à Bordeaux, en France. Le voyage lui prit plusieurs semaines, mais cela lui avait économisé un grand nombre d'argent. Une fois là-bas, il prit directement un bâteau jusque New-York, où une fois de plus il usa de ses jambes inhumaines. Il repéra très vite l'établissement, regorgeant de parfums non-humains. Son sac à dos était remplit d'argent, de sa précieuse poudre blanche -de quoi tenir quelques mois-, de quelques vêtements et d'un ou deux livres. N'ayant jamais eu vraiment d'amis -même sa relation avec Melvin avait été laborieuse- ni même rencontré l'amour -hormis quelques brèves aventures-, il était désireux de nouer des liens quelconques avec qui que ce soit. Il était curieux, mais réservé. Il était hors de question que l'on apprenne qu'il n'était qu'une loque morte et droguée. Il ferait tout pour que son secret reste tapis dans l'ombre.
PHYSIQUE : Érèbe, n'allons pas nous mentir, est particulièrement beau. Grand, élancé, brun, le regard fin et l'attitude noble, malgré sa silhouette décharnée et maigre. De grandes cernes ornent ses yeux, mises en valeur par un regard froid et vide. Il est cependant toujours bien habillé, cherchant à effacer les apparences. Souvent en veste noire, il cache avec minutie ses avant-bras, abimés par l'usure de la drogue. Ses cheveux sont très fins, parfois particulièrement bien coiffés, parfois volontairement négligés. Érèbe est très soucieux de son physique, il ne souhaite en aucun cas laisser paraître ce qu'il est réellement. Ses sourires sont cependant rares et souvent faux, ses gestes maniérés et minutieux, ces vêtements larges mais sobres et ses yeux franchement intimidants. Ces bras, ses mains et parfois son cou sont recouverts de cicatrices liées aux piqûres. C'est aléatoire.
CARACTERE : Le seul point à retenir de la personnalité d'Érèbe, c'est qu'il est incroyablement manipulateur. Il est drogué depuis toujours, avant même d'être vampire. C'est un être particulièrement sensible aux regards des autres, ne voulant en aucun cas que l'on découvre son plus grand secret : son addiction à l'héroïne. Pour cela, il use de son charme (quoique blafard) lorsqu'on lui adresse parole, et fait en sorte d'être le plus discret possible, de ne jamais s'attirer d'ennuis, et de mentir pour le plus possible dissimuler les apparences. Grâce à ça, lorsque vous irez lui parler, vous découvrirez un garçon charmant et très mystérieux, avec un humour parfois mal placé mais toujours bon enfant. Mais en profondeur, vous y verrez quelqu'un de malheureux, de vide, de peu confiant, et surtout de très dangereux. Lorsqu'il est en manque, il est prêt à tout pour y mettre fin. Une fois que le sevrage s'est immiscé en lui, la folie devient sa nouvelle meilleure amie. Il enchaîne crise de paranoïa et de colère, voire de larmes. En clair, Érèbe a un grand manque de confiance en lui, et ne cherche -inconsciemment- qu'une chose : quelqu'un qui saura le remettre dans le droit chemin.
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c.misery angel | Clara
TON AGE : 16 ansTA CONNEXION : Cela dépend. Tous les jours, parfois non.TES AVIS : Vous les connaissez déjà -> je suis Orion Leach.CODE :Ok par KIM TON RP : - Spoiler:
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Dernière édition par Érèbe Tuder le Dim 20 Juin - 21:44, édité 3 fois |
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