HISTOIRE :
C'est un 9 janvier de l'année 1848 que naquit Julian Lockwood, dernier fils d'Alaric et Jenna Lockwood, dans cette famille plutôt aisée. Monsieur Lockwood était ce genre d'homme plutôt noble que l'on respectait pour ses talents de médecin, et ce n'était pas peu dire car des gens faisaient déjà des centaines de kilomètres à cette époque pour venir se faire ausculter à son cabinet du Wyoming, dans une petite campagne tranquille. Quant à sa femme, elle était femme au foyer et s'occupait des enfants, bien que ce ne soit pas la seule raison pour laquelle elle était à la maison. En effet, à son époque, les dames n'avaient pas le droit de travailler, ou du moins pas dans les grandes professions telles que les médecins, les professeurs, ou encore femmes d'affaires. Ce mot n'existait d'ailleurs pas à cette époque. Elles étaient plutôt considérées comme des esclaves, ou faisaient les boulots que les hommes ne voulaient pas trop faire, comme la vente en épicerie ou encore les bonniches chez les gens nobles, mais même ça c'était plutôt rare.

Julian est né à Cheyenne, même s'il n'y a jamais vécu. C'est à quelques kilomètres de là, dans la campagne où ses parents s'étaient installés pour plus de tranquillité, qu'il a vécu ses premières bêtises d'enfant et d'adolescent, ainsi que ses premiers amours cachés. Car à cette époque, les jeunes hommes n'avaient pas le droit de fréquenter des jeunes filles avec qui ils n'étaient pas sensés se marier, car Julian avait déjà un futur tout tracé par son père qui le voyait déjà marié à la fille, de trois ans sa cadette, de son ami alchimiste, Carlos Ferrera, un immigré mexicain. Lorsqu'il regardait cette fille, il n'avait qu'une seule envie, celle de vomir. En plus d'être plus jeune que lui, même si ce n'était que de trois ans, elle était réellement laide, sans vouloir offenser qui que ce soit. Donc il s'agissait là de deux raisons suffisantes pour la détester. Mais bon, l'on ne pouvait pas vraiment contredire la volonté d'un père, à moins de fuguer, ce qu'avait déjà pensé à faire Julian âgé de quatorze ans. Surtout que dans ce temps là, les mariages étaient organisés pour rapprocher deux familles dans une simple idée de profit. Imaginez les gros titres, le mariage d'un fils de médecin et d'une fille d'alchimiste, deux métiers qui se marient bien, pour la recherche. Bien évidemment, ce n'était pas les journaux qui allaient s'en plaindre, en plus d'avoir la une de la gazette hebdomadaire, ils pourraient donner l'espoir aux gens qu'on puisse trouver le remède de certaines maladies incurables de l'époque.

C'est donc à l'âge de dix-sept, en 1864, qu'il prit la fuite de chez lui, la veille de son mariage organisé. La jeune fille venait d'atteindre l'âge pour se marier, c'est à dire quatorze ans. Julian ne supportait pas l'idée de devoir appeler ses enfants Paquito et Pépito, ni la tête de leur future mère pour être franc. D'ailleurs, il ne s'imaginait pas du tout coucher avec elle, point barre. Il prit alors la route de Cuba, qui était une île plutôt isolée des Etats-Unis. Il n'avait même pas prévenu sa famille de son départ, se contrefichant soudainement de leur destin, bien qu'il ait toujours aimé sa mère et son frère. Sa mère était bonne comme du pain, et était l'image inverse de son père, pour le moins fier. Son frère Lewis quant à lui se pliait aux ordres du père sans broncher, étant plutôt du genre peureux.

En fuyant sa terre natale, il avait donc échappé à la guerre de Sécession. En effet, à l'âge de dix-sept ans, il aurait du être appelé. Mais étant réfugié loin de là, on pouvait toujours le chercher. En tout cas, cette année chamboula toute sa vie. Un soir, alors qu'il était allé au bal, il rencontra une femme du nom d'Emily. Elle était réellement belle, châtain avec des yeux bruns dorés et brillants qui montraient qu'elle ne venait pas de Cuba elle même, et même un peu trop belle pour être vraie. En fait, pour tout avouer, elle était morte depuis près de deux siècles, mais ça il l'ignorait. Ils discutèrent toute la soirée, la jeune femme d'apparence son âge semblait plutôt dragueuse, mais Julian pensa qu'elle avait tout simplement un peu trop bu. En fait, c'était une toute autre raison. Ils marchèrent en direction de ce qui lui servait de toit, la jeune femme prétextant qu'elle allait l'accompagner car elle habitait dans le coin elle aussi, et que faire un léger détour en compagnie d'un charmant jeune homme ne la dérangerait en aucun cas. Il se sentit obligé, une fois devant chez lui, de l'inviter à entrer. Quelle erreur ne fit-il pas ce soir là, car si elle n'avait pas été invitée à entrer, jamais elle n'aurait pu changer le cours de sa vie.

Bien évidemment, il était logique que cette soirée n'allait pas se résumer à un dernier verre, et Julian se retrouva très vite dans le lit avec cette jeune femme à la peau froide, pourtant il faisait plutôt chaud ce soir là. Ils firent l'amour deux fois de suite et s'endormirent peu de temps après. Julian fut réveillé, alors qu'il avait l'impression d'avoir dormi cinq minutes, par la jeune femme qui venait de monter sur lui à califourchon. Il allait lui dire qu'il voulait dormir car il était fatigué, mais en ouvrant les yeux, il vit un visage s'approcher de lui avec un air menaçant, des canines bien trop longues par rapport à la moyenne. Il n'eut pas le temps de réagir, la vampire venait de l'attaquer. Il sombra dans le néant...

Il se réveilla à la nuit suivante, et tout ce qu'il voyait était du noir. Non ce n'était pas la nuit, mais plutôt le fait d'être enterré qui faisait ça. On l'avait enterré vivant, ou plutôt mort-vivant. Il était maintenant comme elle, il le ressentait et ne sentait plus son coeur battre. Il avait faim, mais pas cette faim habituelle. D'ailleurs, il n'avait plus vraiment de souvenirs de sa vie humaine. Il parvînt à sortir de la terre et prit un grand souffle d'air. Une nouvelle vie commençait.

Quelques années passèrent, durant lesquelles il arpentait dans les rues de Cuba en quête de proies humaines. Il était conscient du mal qu'il faisait, mais il éprouvait un plaisir sadique à ôter la vie à ses victimes. Il n'avait jamais revu cette jeune femme, enfin cette vampire, nommée Emily. Apparemment, elle s'était volatilisée et l'avait juste transformé par sadisme. Il n'avait pas cherché à la retrouver, pensant premièrement qu'elle n'en valait pas la peine, mais aussi qu'elle pouvait tout simplement avoir été réduite à l'état de poussière.

Le temps passait, et Julian se sentait plus ou moins seul. Il vécut près d'un an dans une forêt du sud de l'Espagne en compagnie d'un vieil ermite sorcier qui lui enseigna de nombreuses choses sur les vampires, bien qu'il n'en soit pas un du tout. D'ailleurs, ses connaissances allaient un peu loin, et s'avéraient exactes, ce qui était plutôt étrange. Julian s'en débarrassa après son apprentissage, le vieillard ne lui étant plus d'aucune utilité, et retourna dans le Wyoming. Chasser seul était quelque chose qu'il commençait à trouver ennuyeux. Il pensa alors sérieusement à se créer un compagnon de choix, quelqu'un qui pourrait aussi bien lui être bénéfique pour sa chasse, mais lui tiendrait également compagnie.

Lorsqu'il arriva dans sa campagne, là où il avait toujours vécu avant de s'enfuir, Julian savait qu'il aurait du faire partie de ces centaines de milliers de morts de la guerre de Sécession qui avait pris fin il y a quelques années en arrière maintenant, mais il avait eu beaucoup de chance, ayant vécu comme un hors la loi pendant tout ce temps. Il avait vécu pendant tout ce temps à ses propres dépends, se faisant héberger la plupart du temps par de bons samaritains ou des jeunes femmes en manque, vivant du profit et du travail au noir.

Il apprit à son arrivée par un vieillard (qui n'était autre que l'ancien maire de la petite ville à l'époque où il était enfant) que toute sa famille était morte. Son père et son frère étaient morts à la guerre, et sa mère avait succombé à la tuberculose quelques années plus tôt. Étonnamment, il ne ressentit pas grande peine pour son père, ni autant de peine qu'il aurait pu ressentir pour sa mère et son frère. Ils étaient morts, et il n'avait pas été là pour leur dire au revoir avant. La petite ville avait beaucoup changé, étant beaucoup plus sombre qu'au temps où il l'habitait. L'endroit respirait autrefois la joie et la bonne humeur. Aujourd'hui, des gens étranges y erraient, des gens vêtus de noir avec des visages de meurtriers. L'on voyait des clochards au coin des rues, des gens qui les regardaient comme des moins que rien, alors qu'eux-même n'étaient pas très aisés. C'était dingue comme le temps pouvait changer les choses.

C'est donc ainsi que Julian quitta définitivement sa terre d'espérance, décidant de partir pour la Californie après avoir revendu la demeure et les biens de ses parents. Malgré leur absence depuis quelques années maintenant, la demeure était restée intacte, comme si on avait continué à en prendre soin, ce qui n'était pas probable. D'après le vieillard, Alaric et Lewis les avait quittés peu de temps avant la fin de la guerre de Sécession, et Jenna était morte de la tuberculose, quelques jours après la fin de la guerre. Cette demeure était donc restée à l'abandon pendant pas mal de temps maintenant, et pourtant rien n'avait changé à l'intérieur, mis à part l'accumulation de poussière sur les meubles, et la taille de l'herbe dans le grand jardin. Au moment où il était entré, le tricot de sa mère était encore posé sur sa chaise berçante et un journal était encore sur la table, jauni avec le soleil et le temps. Julian l'avait visionné par pure curiosité et y avait lu "14 avril 1865", ce qui devait être la date à laquelle ils avaient mis les pieds dans la maison pour la dernière fois. Le titre montrait qu'Abraham Lincoln avait été assassiné.

En Californie, il rencontra enfin des semblables. Des gens comme lui, qui étaient vampires depuis parfois plus de deux siècles, et d'autres moins. Il trouva refuge auprès d'une femme vampire qui n'était pas beaucoup plus âgée que lui, mais qui en connaissait un sacré rayon sur le sujet. Elle connaissait cette Emily, la femme qui l'avait transformée, pour la simple et bonne raison qu'elle avait également été transformée par cette femme. C'est d'ailleurs ce qui les rapprocha, et une forte amitié naquit entre eux, sans que ça n'aille plus loin. D'ailleurs, Julian ne ressentait pas le besoin d'amour, et il vécut toutes ces années sans être en couple avec qui que ce soit. Bien sûr, il avait eu quelques petites aventures, essentiellement avec des humaines, uniquement pour le sexe, qu'il tuait ensuite. Les années passèrent, la technologie faisait surface, et il ne regrettait pas d'avoir été finalement transformé. Il entendit parler d'une école de vampires, située dans le coin où il avait emménagé avec son amie. Décidant de se fondre dans la masse des semblables, il s'y rendit, espérant que son sale caractère changerait un peu face à autant de gens comme lui. Jusqu'à aujourd'hui, Julian n'avait jamais éprouvé de pitié ni aucun sentiment. Peut-être que sa méchanceté s'envolerait ?

PHYSIQUE :
Comment dire ? Heu... Julian est le stéréotype du beau gosse ? Oui, on peut dire ça. Bon, il faut avouer que sa nature vampirique y est pour beaucoup, mais Julian était déjà beau garçon en étant jeune, ou du moins en étant humain. Ce qui a toujours plu aux filles, qu'il ait été humain ou vampire, c'était son regard sombre et ses muscles. Il avait le don de faire fondre les filles, de tout âge, d'un simple regard. Son sourire est également un atout.
La longueur de ses cheveux varie selon les moments. Disons que Julian aime s'adapter à toutes les modes, et donc il adopte les us et coutumes des pays dans lesquels il s'installe, ainsi que leur style vestimentaire et physique. Par exemple, lorsqu'il a voyagé en Jamaïque, il a adopté le style des dreadlocks et des couleurs reggae, bien qu'il ne sortait jamais le jour. N'oublions pas l'herbe, mais ça ce n'est qu'un simple détail.
Julian est de taille moyenne, disons 5 pieds 11 pouces pour un poids de 180 livres. Le vampire est lourd, mais c'est parce que sa peau est telle de l'acier. Il a également le don ne pas briller au soleil, ce qui est plutôt pratique s'il veut se fondre dans la masse des humains en plein jour.

CARACTERE :
Je ne sais pas si on peut dire qu'un vampire a des qualités et des défauts. Disons que les deux sont possibles, mais pas à long terme. Cependant, s'il y a bien une chose que respecte Julian, c'est bien la loyauté. Julian ne fera jamais de crasse à quelqu'un qui lui a rendu service (mis à part le vieil ermite qui lui a enseigné ce qu'il savait, mais c'était avant son mea culpa). Il est extrêmement hypocrite et n'hésitera pas à user de son charme comme atout pour vous séduire, que ce soit les femmes ou les hommes, ça marche dans les deux sens. Attention, Julian n'est pas gay, mais il sait séduire un homme, dans le sens où il le déstabilise et le force à agir contre sa volonté. Oui, notre Julian a le pouvoir de persuasion, et peut vous contrôler et vous ordonner quoi faire d'un simple regard, à condition que vous n'ayez pas consommé de verveine au préalable, auquel cas vous êtes immunisés contre son charme. Mais attention à vous, car Julian est plutôt du genre rusé, ce qui est loin d'être à mettre de côté...